
Freins DUNLOP
L'histoire du pneumatique a commencé un jour de 1888 quand John Boyd Dunlop a eu l'idée d'enrouler un tube de caoutchouc gonflé à l'air autour des jantes des roues du tricycle de son fils. En faisant cela il donna naissance au pneu gonflable - une invention créée aux fins d’un jeu d'enfant - qui devait révolutionner le transport.
Le Dunlop Pneumatic Tyre Co. Ltd a été créé à Dublin, en 1889, afin d'acquérir et de commercialiser le brevet de John Boyd Dunlop concernant les pneumatiques pour bicycles. Pendant ce temps Willie Hume avait créé une tempête publicitaire en remportant sept des huit courses dans lesquelles le pneumatique faisait son apparition, à la fois en Irlande et en Angleterre. La production commerciale a débuté fin 1890 à Belfast, et se développait rapidement. Après avoir perdu une bataille de brevets contre les dépositaires d'un brevet pneumatique antérieur déposé par l'inventeur Robert William Thomson, Dunlop cède son brevet à William Harvey Du Cros en échange de 1.500 actions de sa société. En fin de compte, il n'aurait tiré aucune grande fortune de son invention.
Au cours des années 20, Dunlop diversifie ses activités en achetant le groupe Mackintosh (vêtements et chaussures), et forme une division aéronautique pour répondre à cette industrie en pleine croissance lui fournissant du caoutchouc et des pneus. En 1930 Dunlop met sur le marché les matelas Dunlopillo après la découverte et le développement de la mousse de latex.
Alors que la première apparition de freins à disque sur une automobile remonte aux tentatives de mise en place d'une conception primitive de disque et étrier sur une Lanchester dès 1905, il faudra un certain temps avant que cette technologie se retrouve appliquée aux voitures de tourisme. Comme d'habitude WW2 inspire de nombreuses inventions et Lockheed et Girling commercialisent des systèmes complexes de disques et étriers multi-pistons. The Dunlop Rubber Co. crée ses propres modèles de freins pour avions déposant, au passage, un certain nombre de brevets. La particularité du frein à disque Dunlop est que tous les éléments sont fixés dans le plan axial. Après la guerre, afin de produire des freins à disque pour voitures de tourisme, Girling achète une licence lui permettant d’exploiter les brevets Dunlop. Un prototype sera exposé au Salon de Londres à Earls Court en 1951. Jaguar se trouve parmi les premiers à commencer à tester les freins a disque Dunlop/Girling
L'année suivante, Jaguar installait des freins à disque sur les roadsters type C et cela s'avérait être la bonne décision. La victoire des Jaguar équipés des freins à disque est maintenant légendaire. Les freins à disque ont permis à Jaguar de gagner Le Mans. Bien que les Ferrari V-12 coupés eussent une vitesse de pointe plus élevée, les Jaguar pouvaient maintenir leur vitesse bien après que les lumières des freins des Ferrari se soient allumées. Elles “grattaient“ au freinage, à chaque virage, les voitures italiennes. C'était une victoire incontestable pour les freins à disque. Par la suite le Dunlop Rim & Wheel Co. s’est mis à produire des freins pour tous les constructeurs de voitures de course. En 1955, l’intégralité des voitures de courses britanniques étaient équipées de freins à disque, et en 1958, même le conservateur Enzo Ferrari, montait des freins à disque sur ses voitures de Grand Prix. Cependant la véritable percée des freins a disques pour les voitures de tourisme n’a pas été faite en Angleterre, mais en France. En 1953 Citroën préparait un nouveau modèle pour succéder à la Traction Avant quasi inchangée depuis 1934. Les spécifications comprenaient des freins à disque pour les roues avant, ceux-ci de conception Citroën. Ainsi équipé 1.300.000 DS et ID ont été produits entre ‘55 et '75. Adoptés la même année sur la Triumph TR3, et rencontrant un grand succès, les freins à disque sont désormais présents sur 99,5% de toutes les voitures.