
Simca
Enrico Theodore Pigozzi “Henri“ né en 1898 est pour la plupart d’entre nous connu comme l’homme derrière SIMCA. Cependant, avant de créer la marque qui l'a rendu célèbre, il a dû travailler dur. Son enfance ne fut pas facile, son père étant décédé alors qu'Enrico n'as que 14 ans, le petit fut immédiatement engagé dans la petite entreprise de transport familiale. Il fallait nourrir les siens…
Après la Première Guerre mondiale, il vend du surplus militaire et ce sera sa première entreprise à lui seul. Il importa rapidement aussi du charbon et de la ferraille pour les hauts fourneaux Italiens en provenance de France. Un de ses clients les plus importants étant Fiat, il fut la rencontre de Gianni Agnelli qui pensait que Pozzi, homme plein de ressources et inventif, serait l’agent idéal pour distribuer Fiat en France. Pozzi releva le défi et s’installa à Suresnes et s’occupa de Fiat jusqu’en 1934.
En 1934, il fonda la SIMCA (Société Industrielle de Mécanique et de Carrosserie Automobile) dont il fut dirigant jusqu'en 1963. Comme beaucoup de ses pairs, il ne put digérer le fait qu'un tiers avait repris le pouvoir (Chrysler en 1963) et succombe a un infarctus en novembre 1964.
Toutefois Simca est une marque qui plaît beaucoup, l’Aronde apporte de l’argent, les caisses sont pleines et on décide début ‘60 de décliner la petite berline 1000 en coupé. Facel Metallon et Bertone sont approchés pour faire des maquettes et c’est Bertone qui l’emporte. La carrosserie est séduisante, un tantinet féminin, Italien jusqu’au bout des ongles mais un peu sage, et hélas le petit moteur de la 1000 n’est pas un foudre de guerre. Elle ne peut pas rivaliser avec les petites sportives du moment comme l’Alpine A110, Lancia Fulvia, Panhard CT et c’est un demi échec avec dix mille voitures vendues entre ’63 et 67.
La prise de contrôle de Chrysler à cependant du bon car c’est Chrysler qui décide de faire évoluer la 1000 en coupé sportif. Avec un nouveau moteur, double carbu, un gros taux de compression et un restylage de la carrosserie plus viril, la voiture est transformée. Fini le coupé mignon pour demoiselles. L’habitacle aussi est relooké et se pare des atouts nécessaires de toute sportive qui se respecte. Plus tard viendra encore la direction à crémaillère et un servofrein, mais le temps change vite dans ces années et au début des années ’70 on pense à autre chose, et la 1200S tire sa révérence en ’71.